L’acceptation d’une épreuve n’est ni du déni, ni de la fuite, mais le début de la transformation. Et vous n’avez pas besoin d’une paraplégie pour y croire. Votre épreuve, il s’agit de la respecter et de vous respecter. Mon épreuve a été initiatique, ma troisième naissance, ma renaissance, car je n’ai jamais cru que je n’allais plus remarcher. Le lendemain de l’opération, j’ai fait alliance avec mon corps pour mettre en place ma verticalisation. Je me suis dit qu’on n’allait pas me voler ma vie à nouveau. En écoutant cette voix, mes croyances ont cessé d’être limitantes. Les croyances sont comme les deux faces d’une médaille. D’un côté vous donnez aux croyances le pouvoir de vous asservir. Pour moi c’était mon entêtement, ma peur de vivre et de mourir. Le jour ou je me suis donné de l’amour, du respect, de la tendresse, du temps, de l’écoute et de la lumière, l’autre face de la médaille a explosé dans toute sa splendeur pour devenir de la force, du désir de vivre, de la créativité et de la plénitude. Tout s’est aligné en moi, mon corps, mon mental, mon esprit et tout est devenu possible. Puisque le rêve ne m’était plus interdit, je me suis autorisé à réaliser celui que j’avais à 18 ans et aujourd’hui je suis écrivain. Mon premier livre, « Le roseau penchant », relate mon opération. Quelle que soit l’épreuve, nous avons tous la capacité à la transmuter.
On a le choix dans la vie : Mozart or not Mozart
À quinze ans, Éric-Emmanuel Schmitt est dépressif et songe à se suicider. C’est à ce moment qu’il entend par hasard les répétitions des Noces de Figaro,