En avez-vous assez d’entendre parler de ces soi-disant entreprises qui se préoccupent du bien-être de leurs employés? Vous ne croyez pas en la bonne foi des gens, et souhaitez assouvir vos plus bas instincts de contrôle? Vous êtes au bon endroit!
Ce petit guide simple, constitué d’une règle de base essentielle et de 5 catégories amusantes, vous apportera tous les petits trucs et astuces à garder en tête pour enfin devenir le gestionnaire le plus contrôlant, le plus intraitable et, si vous y mettez un peu de volonté, le plus sanguinaire de votre entreprise.
Sortez vos crayons, vos bloc-notes et vos post-it, votre taux de roulement n’a qu’à bien se tenir!
Témoignages pertinents
« Le Petit guide pratique du mauvais gestionnaire est un exemple rare de documentation moderne et approprié pour toutes les organisations. J’en ferai un document de formation officiel dans mon ministère. »
Dolorès Ombrage, Sous-secrétaire Senior, Ministère de la magie
« La capacité à opprimer son prochain efficacement n’est pas un talent qui soit inné pour tous. Grâce au Petit guide pratique du mauvais gestionnaire, ma carrière a pris beaucoup de mordant très rapidement. Vraiment, c’est un guide qui a du chien. »
Ramsay Bolton, de la maison Bolton et tyran amateur
La règle fondamentale
Commençons par la règle de base, le piliers, la fondation de la mauvaise gestion. Tout ce que vous faites doit être préparé, réfléchi et pensé pour combler cette règle. Si ce guide était un Ted Talk, soyez certain que je répéterais cette phrase 182 fois, afin que vous vous puissiez tous la retenir. C’est important à ce point.
Quelle est cette règle? Ce fondement? Le pilier central de la gestion? La sauce secrète qui fait du burger un succès? Il s’agit de renforcer votre position d’autorité.
Toutes les décisions que vous prenez, tout ce que vous dites, tout ce que vous communiquez, transpirez, dégagez doit servir à renforcer votre position d’autorité. Autrement, comment ferez-vous pour monter en grade et un jour trahir d’une façon ou d’une autre le président de votre organisation afin de prendre sa place? Brutus, lui, avait compris.
1. Votre style de gestion
Votre style de gestion, c’est un peu l’équivalent de vos sous-piliers, le béton qui en compose le fondement… les tranches de cornichons marinés qui appuient la sauce secrète de votre burger. Vos réflexes quoi.
1.1 Battez le record de tolérance à l’intolérable
Quelque chose ne fonctionne pas? Vos employés se plaignent du comportement de l’un ou l’autre de vos sbires? Les gens sont en détresse psychologique? Le système de harcèlement et d’intimidation que vous avez mis en place n’est pas accepté à l’unanimité?
La solution est simple. Ne faites rien. Tolérez cette situation le plus longtemps possible. Attendez qu’au moins un quart de votre équipe quitte pour virer ceux qui se plaignaient, s’il en reste.
En agissant de la sorte, vous renforcez votre position d’autorité tout en envoyant le message très clair que c’est vous le chef. Les situations difficiles, vous pourriez les régler, mais vous faites le choix de ne pas le faire, et c’est la preuve que vous avez mainmise sur la vie et l’avenir professionnel de vos employés (dans cet ordre).
1.2 Divisez pour mieux régner
Un classique. Si ça a fonctionné pour ce bon vieux Jules César, ça vaut bien pour vous aussi! Même Loki a répété cette formule dans The Avengers. Mais bon, il avait sous-estimé Hulk.
Si vous ne travaillez pas avec Hulk, ce sera simple. Vous devez renforcer votre position d’autorité en tournant les gens les uns contre les autres. Et comme la fin justifie les moyens, tous les moyens sont bons : promesses, manipulations, mensonges, rumeurs. Et cela vous permettra de faire d’une pierre deux coups avec la toxicité de l’environnement de travail. Nous en reparlerons dans le prochain chapitre.
1.3 Mettez des balises immuables
Ici, il s’agit de renforcer votre position d’autorité en imposant un cadre de travail qui soit absolument inflexible. Pas d’exceptions.
J’entends par là que tous ont un titre et une description de tâches qui ont été pensés spécifiquement pour pouvoir les contrôler. Les gens ont été embauchés pour faire un travail, un seul, et rien d’autre. Tout débordement à cette règle doit être sévèrement réprimendé. Rafraîchissant non?
Comme on dit, à chacun son métier et les vaches seront bien gardées. Nous verrons plus tard comment faire en sorte d’appliquer cette règle pour empêcher les gens de progresser dans leur carrière. Je sais! C’est excitant!
1.4 Ne jouez pas les adaptables
Ne faites surtout pas la gaffe de commencer à vous adapter à vos employés. Ce sont à eux de se plier aux règlements. Remarquez l’utilisation du verbe plier. Et je n’invente pas cela. Voyez la définition dictionnaire Larousse :
Règlement, nom masculin
Prescription, de l’ordre de la pensée ou de l’action, qui s’impose à quelqu’un dans un cas donné.
Dictionnaire Le Larousse
Et lorsqu’il n’existe pas de règlement en particulier pour leur situation? C’est simple. Inventez-en un nouveau. Renforcez votre position d’autorité en affirmant traiter chacun de la même façon, mais traitez-les différemment en fonction de votre propre avancement. Du moment qu’ils plient.
2. Votre environnement de travail
Votre environnement de travail, c’est le territoire que vous devez vous approprier en en arrosant méticuleusement, stratégiquement et régulièrement les racoins grâce quelques gouttes de votre urine. À moins, bien évidemment, que vous ne préféreriez le bon vieux pilori, afin que tous puissent témoigner de l’état de votre dernière victime, et en prennent exemple.
2.1 Objectif : transparence zéro!
La transparence a le vent dans les voiles en ce moment, et c’est un autre coup des milléniaux, évidemment. À vous, donc, de jouer les pirates cascadeurs, et de vous laisser tomber dans le vide en déchirant ces voiles.
La transparence est dangereuse. Vous dites quelque chose et les employés ont non seulement le culot de vous écouter, mais en plus ils vous croient. Non. La transparence donne beaucoup trop d’opportunités aux employés de faire leur travail pour les bonnes raisons, et de comprendre la réalité de l’organisation.
Et puis quoi encore? Connaître les informations nécessaires pour bien faire son travail ou comprendre son domaine d’affaire n’est pas un droit fondamental.
Renforcez votre position d’autorité en étant le moins transparent possible. En les gardant dans l’obscurité complète, ils auront besoin de vous pour les guider. Et nous savons tous que guider veut dire contrôler.
2.2 Jonglez avec les valeurs de l’organisation
Le plus incroyable avec les valeurs d’entreprises, est que les employés sont entièrement satisfaits d’avoir une liste de mots imprimés sur un mur. Donc, assurez-vous que vos valeurs soient des mots aux définitions très vagues et pouvant être interprétées de multiples façons.
Exigez que tous les employés connaissent les valeurs par cœur, et renforcez votre position d’autorité en y faisant référence seulement lorsque vous êtes en pleine session de manipulation de vos employés.
Voici pour vous aider un trio de valeurs de base tout à fait passe-partout :
- Innovation
- Transparence (lol)
- Collaboration
ll fonctionne à merveille, à condition vous ne laissiez aucune place à l’initiative, que vous monopolisiez toute l’information dans votre département, et que vous décidiez avec qui, quand, comment et pourquoi les gens collaborent de force.
2.3 Soyez excité par la toxicité
Ce qui est bien avec la toxicité d’entreprise, c’est qu’on a pas besoin d’investir dans un costume hazmat pour y survivre. On a qu’à déverser nos propres produits toxiques dans l’environnement de travail.
L’important, c’est de contribuer. Tant que vous contribuez, vous serez sauf. Renforcez votre position d’autorité en encourageant la compétition entre collègues, en partant des rumeurs, en riant des blagues sexistes, en parlant dans le dos des gens. Et surtout, rencontrez régulièrement d’autres gestionnaires et riez ensemble de vos employés et de ce qu’ils endurent.
Le summum, c’est quand un employé qui est absolument indispensable dit et fait des choses épouvantables. Récompensez-le régulièrement et en public. Ça fera comprendre que la performance est plus importante que de savoir vivre en groupe ou en société.
2.4 La peur, cette alliée
La peur restera votre meilleure alliée. Assurez-vous que les contrats soient les plus restreignants possibles pour que les gens aient peur de quitter. Vous voulez être la personne qui décide des départs de tout le monde, bien évidemment.
Gâtez-vous et renforcez votre position d’autorité en installant la gamme complète de la peur au bureau : pas de droit à l’erreur, pas de droit de retard, pas de droit d’absence. Allez plus loin et amener-les à se dépasser en laissant planer qu’il y a 2 ou 3 employés de trop, mais en répétant que vous êtes une famille (on s’en fout si elle est dysfonctionnelle, personne n’appellera la Direction de la Protection de la Jeunesse).
Vous vous sentez coquin un matin? Laissez croire que vous songez installer un logiciel permettant de lire les discussions en-ligne des employés. Ce sera très drôle, spécialement si vous le faites déjà.
3. Équipes et procédures
Inutile d’avoir peur des mots, et cessons la rectitude politique. Équipes, procédures sont des euphémismes moins offensants pour signifier vos exploités, et votre moyen de les contrôler.
3.1 Imposez tous les processus
C’est vous le patron, et donc à vous d’imposer la façon de travailler. Que vous soyez un expert ou non importe peu, et comme ce n’est pas vous qui exécutez le travail, vous avez plus de temps pour trouver des manières plus efficaces pour contrôler votre main d’oeuvre.
Le plus efficace est d’implémenter (et par là on entend imposer) un processus absolument impossible à appliquer à toutes vos équipes. Assurez-vous qu’il soit tout à fait inflexible, et qu’il ne prenne en compte aucun des besoins de vos employés.
Et surtout, renforcez votre position d’autorité en vous assurant que vos serviteurs comprennent que le plus important est de suivre le processus, pas de livrer un produit ou un service. Autrement, ils pourraient apporter de la valeur, ce qui nuirait à votre image de gestionnaire contrôlant.
3.2 Faites en sorte de tout savoir en tout temps
Ce n’est pas pour rien qu’on impose les processus. C’est afin de pouvoir tout savoir en tout temps afin de pouvoir réprimander de façon ponctuelle. En sachant tout en tout temps, vous pourrez vous approprier tout ce que vos sujets (par miracle) feront de bien. Parfois même avant même qu’ils ne le sachent.
Vous voulez tout savoir plus vite encore? Renforcez votre position d’autorité en accordant des bonus à un ou deux délateurs qui vous rapporteront les faits. Et lorsque ça fonctionnera à merveille, vous pourrez dire que c’était votre idée.
3.3 Vouez votre équipe à l’échec
Après vous être généreusement porté volontaire pour instaurer unilatéralement des processus dans vos troupes, ce sera un jeu d’enfant (et un vrai plaisir) de les vouer tous à l’échec. Comme les processus sont optimisés pour votre contrôle, et non pour faciliter leur travail, personne ne pourra s’en sortir convenablement et tous se planteront majestueusement.
À vous de jouer et de les réprimander à volonté, ce qui représente, vous en conviendrez, un excellent moyen de renforcer votre position d’autorité. Et pour rendre le tout plus comique, n’oubliez surtout pas d’exiger des rapports le plus souvent possible, et de vous en prendre publiquement au pauvre messager qui présentera le rapport.
3.4 Rendez votre équipe imputable (= responsable), maintenant qu’ils sont certains d’échouer
Si vous voulez avoir un peu plus de choses à raconter dans vos Meetups de décideurs en entreprise, vous pouvez imposer les processus, ET rendre vos équipes imputables! Tordant! Ils doivent suivre VOTRE processus et c’est LEUR faute lorsqu’ils échouent! Vous pourrez mettre ces histoires comme réalisations sur votre profil LinkedIn!
Assurez-vous d’être très passif-agressif avec leur performance, et mettez à profit le point 2.4 de ce guide : vous pouvez leur rappeler de temps en temps qu’il y a une ou deux personnes de trop dans l’équipe.
Renforcez votre position d’autorité en mettant cela au clair : Des succès? C’est grâce à vos processus. Des échecs? Ça va dans le carnet de notes pour l’évaluation annuelle de vos employés. Et n’hésitez pas à refuser toutes leurs propositions d’améliorations de processus publiquement.
3.5 Initiatives? FINItiatives!
Des employés qui prennent des initiatives sont des menaces. D’abord, c’est votre job à vous, pas à eux. Ensuite, ils sont un risque. Ils pourraient songer à améliorer les choses, ce qui est un affront à votre position d’autorité.
Donc, vous devez trouver moyen de tourner tout cela à votre avantage. Deux options s’offrent à vous lorsqu’un de vos exécutants se dessine une cible dans le dos en prennant une initiative :
Si l’initiative fonctionne, c’est vous qui auriez du avoir l’idée. Appropriez-vous l’initiative, implémentez-la sans inclure l’auteur et sanctionnez-le pour en faire un exemple.
Si elle ne fonctionne pas, c’est parce que l’initiative n’était pas de vous. Sanctionnez l’auteur et faites-en un exemple.
4. Motivation
L’argent, les récompenses, les bonus, les sanctions, les promesses de promotion, les menaces de renvoi. ET RIEN D’AUTRE.
4.1 Ne jurez que par la théorie X
Nul besoin de m’étendre sur le sujet. Puisque écrire ce guide est un travail, je vais en faire le moins possible et copier ce qui est écrit sur Wikipédia. À la différence que ce que Wikipédia appelle des présuppositions, nous appelons cela des faits.
Faits de la Théorie X
(source : Wikipedia. Sans blague, c’est vraiment ce qui est écrit sur Wiki, ici je n’ai rien inventé.)
- Naturellement, l’être humain moyen n’aime pas le travail et l’évitera s’il le peut.
- Du fait de leur aversion à l’égard du travail, la plupart des gens doivent être contrôlés, voire menacés, afin qu’ils travaillent suffisamment dur.
- Ainsi, les travailleurs ne fournissent l’effort attendu que sous la contrainte ou contre récompense (le salaire).
- L’humain moyen préfère être dirigé.
- Il n’aime pas les responsabilités.
- Il désire la sécurité par-dessus tout.
- Il ne déploie vraiment son intelligence que pour contourner les règlements.
Renforcez votre position d’autorité en expliquant à tous vos collègues la pure vérité selon laquelle être menacés pour qu’ils travaillent plus dur fait partie de leur destinée à jamais.
4.2 Débarrassez-vous des motivés
Il existe dans toutes les organisations des pommes pourries qui font preuve de motivation intrinsèques, et tentent de corrompre leurs collègues. Comme nous avons pu le voir dans la Théorie X, toute motivation autre que par la récompense ou la peur n’est pas naturelle.
Profitez de cette hérésie pour renforcer votre position d’autorité en enrayant ces dérangés au sang impur de votre département en retournant leurs armes contre eux. Les prédicateurs de la motivation intrinsèque ne cessent de répéter des suppositions profanatoires s’approchant des théories conspirationistes de la terre ronde. Selon eux, la motivation serait un amalgame d’autonomie, de maîtrise et de sens.
Donc, attaquez-vous directement au coeur du problème en éliminant l’autonomie des employés, en refusant toutes leurs demandes de formation, et en leur répétant à qui mieux mieux que leur travail ne sert qu’à remplir les comptes en banques des propriétaires et investisseurs, et à rien d’autre.
4.3 Faites aller la carotte et le bâton
Récompenses pour tous ceux qui travaillent plus de 60 heures, punition pour tous ceux qui sont en retard, prennent des pauses, demandent des congés, sont malades, ont une famille.
Et si vous vous sentez d’applomb pour créer un nouveau mouvement dans votre organisation, vous pouvez renforcer votre position d’autorité en prenant ce paragraphe au pied de la lettre. Ne leur donnez que des carottes en récompense, et battez-les à coup de bâton s’ils travaillent moins que les 75 heures par semaines nécessaires à l’obtention d’une possible et hypothétique considération pour un ajustement de salaire annuel. Et rappelez-vous qu’un ajustement de salaire peut se faire à la baisse.
5. Carrière
Je sais, vous auriez pu croire que nous allions parler de votre carrière, puisque c’est tout ce qui compte. Mais non, nous allons parler de cette fabulation collective que représente la carrière de vos sujets.
5.1 Ne vous contentez que d’entendre
Vous êtes gestionnaire, donc il est inévitable que vos employés insisteront pour vous faire perdre votre temps avec des fadaises comme leurs aspirations, la croissance professionnelle, le développement de carrière, les opportunités d’avancement. Ils ont du culot quand même hein! S’ils voulaient de l’avancement, ils avaient qu’à être patrons!
Donc, une fois que votre tête-à-tête annuel avec eux tire à sa fin et que votre cerveau s’active à nouveau, quoi qu’il arrive, vos premiers mots doivent être « J’entends ce que tu dis ». Le reste importe peu. Vous avez entendu, rien ne vous oblige à traiter l’information, ni à vous en souvenir.
Évidemment, ils viendront probablement vous déranger dans votre important travail quelques mois plus tard pour vous demander des nouvelles. À ce moment, vous dites « C’est sur le dessus de la pile ».
Renforcez votre position d’autorité en étirant le tout le plus longtemps possible. Avec la possibilité de peut-être éventuellement imaginer qu’ils auront une promotion, leur débordement d’espoir récurrent assurera un meilleur rendement à long terme.
5.2 Enchaînez vos employés à leur chaise
Si votre employé devient de plus en plus insistant, et se met à pleurer dans votre bureau, c’est le moment de lui annoncer la décision que vous avez déjà prise dès son embauche.
« Nous avons considéré votre demande. Mais vous rapportez plus à l’entreprise (et à moi) en restant dans votre poste actuel ». Et pour un effet plus dramatique, n’hésitez pas à ajouter « C’était une décision d’affaire ». Et vlan!
Comme si cela ne renforçait pas assez votre position d’autorité, vous pouvez même, après cette annonce, me prendre au pied de la lettre et réellement les enchaîner à leur chaise. Les chaînes et les couches pour adultes sont un excellent moyen d’investir dans vos ressources.
5.3 Un poste ouvert? Faites un bureau-réalité!
Imaginez qu’il y ait soudainement un nouveau poste ouvert qui soit convoité par deux de vos employés actuels. Décision difficile? NON! Opportunité pour s’amuser!
Voici le concept de bureau-réalité. Rencontrez les deux candidats en privé, et dites leur que vous considérez leur intérêt pour le poste, mais que vous songiez plutôt à l’autre candidat. Mais que vous allez y réfléchir quelques temps, et laissez les choses ainsi. Pour un mois ou deux.
Les deux personnes s’approprieront le travail du poste ouvert, pour montrer leur dévotion et leur intérêt! Le travail se fait tout seul! Vous êtes un génie. Filmez-les en train de faire le travail en plus de celui de quelqu’un d’autre, et documentez le tout. Donnez leur des défis, des problèmes impossibles à régler, et regardez-les se débattre comme des diables dans l’eau bénite pour être choisis.
Si la situation ne peut plus perdurer et que le poste doit être comblé absolument, renforcez votre position d’autorité en embauchant quelqu’un de l’extérieur qui deviendra votre sbire. Ça devrait remettre vos employés à leur place, sur leur chaise, là où ils devraient être. Ça leur apprendra à avoir des aspirations.
Postface
C’est le moment où j’annonce que j’ai terminé de déverser mon sarcasme et mon cynisme. J’ai bien sur exagéré tout les chapitres du guide pour un effet humoristiques, et en espérant que cela vous permettra de rire (ou de vous défouler) suite à certaines situations que vous avez peut-être déjà vécues.
Sachez que TOUTES les situations dépeintes dans ce guide sont inspirées de situations RÉELLES desquelles j’ai été témoins directement ou indirectement.
Dans la réalité, vous n’avez pas à maîtriser toute la théorie de mon guide pour être un mauvais gestionnaire. C’est beaucoup plus facile, et c’est un peu le danger. Vous n’avez qu’à choisir 2 ou 3 points, et les appliquer avec beaucoup de passion.
Avez-vous reconnu un ancien (ou actuel) gestionnaire dans mon guide absurde? Faites-le moi savoir!
Un article d’Olivier Fortier publié le 38 août 2018 sur le site de Primos Populi
https://www.primospopuli.com