Par Jean luc Monsempès, à partir d’extraits du livre de Robert Dilts « Conscious Leadership and Resilience, Orchestrating Innovation and Fitness for the Future. » Success Factor Modeling Volume III –
Si le management est souvent associé à l’idée de « faire faire les choses par les autres », le leadership consiste à « donner envie aux autres de faire des choses ». Le management correspond généralement à des buts d’amélioration de la productivité, d’organisation, d’efficacité et d’optimisation dans des contextes de stabilité ; « Le « leadership » s’avère nécessaire pour continuer à aller de l’avant dans des périodes d’incertitude, de turbulence, de transformation sociale et de changement. Le leadership conscient consiste à s’assurer que les individus (y compris vous-même) sont prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes, à relever les défis, à surmonter les obstacles et à atteindre les objectifs critiques. Quand un changement d’état d’esprit qui « inclut et transcende » nos connaissances et notre conscience antérieures est ajouté aux compétences de leadership, il élève ce dernier à un nouveau niveau que l’on peut appeler le « leadership conscient ». Le leadership conscient est intimement relié aux capacités d’innovation et de résilience.
Leadership et leadership conscient
Pour « aller » quelque part, nous avons besoin au minimum de deux choses : (1) une direction et (2) de l’énergie. Sans direction, nous errons sans but. Sans énergie, nous sommes pris au piège de l’inertie ou de la paralysie. Pour aller quelque part plus aisément, il est également utile d’avoir un véhicule pour nous transporter et, si possible, un chemin à suivre. Dans le cas de l’entrepreneuriat, le véhicule est l’entreprise. Le chemin est le plan, la stratégie ou le « storyboard ». Dans de nombreux cas, il est nécessaire de continuer à la fois à créer le véhicule et à découvrir le chemin après que le voyage ait déjà commencé.
Les capacités liées au leadership
Dans son livre Visionary Leadership Skills (1996), Robert Dilts souligne que, dans son sens le plus large, le leadership peut être considéré comme la capacité d’une personne à impliquer d’autres personnes dans une démarche visant l’atteinte d’un but, dans un système ou un environnement plus vaste. Un leader donne l’exemple et influence les collaborateurs en vue d’atteindre un but dans le contexte d’un système plus vaste. De ce point de vue, le leadership peut se résumer à la capacité à : a) Exprimer une vision ; b) Influencer les autres pour obtenir des résultats ; c) Encourager la coopération au sein de l’équipe ; d) Etre un exemple.
Ainsi, l’essence même du leadership est d’apporter une direction et de l’énergie, c’est-à-dire d’exprimer une vision et de motiver les personnes. Les visions de l’avenir guident et orientent notre vie et notre travail, en nous inspirant et en nous donnant l’élan nécessaire pour grandir et changer. Les visions partagées par un certain nombre de personnes constituent les fondations d’un travail d’équipe efficace et d’une entreprise ; les visions qui arrivent à être partagées par une multitude de personnes constituent le terreau de l’organisation, de la communauté, de la culture et finalement des progrès de la civilisation.
Leadership conscient et le développement durable
Un leadership conscient implique la construction d’une entreprise durable, en guidant les personnes à partir d’un état de présence centrée, en accédant à de multiples intelligences et en vivant ses valeurs les plus élevées au service d’un but plus vaste, et au bénéfice de toutes les parties prenantes en présence.
Le développement durable est l’un des défis majeurs de tout entrepreneur et leader d’organisations. Le développement durable se définit comme un « développement qui vise à produire une croissance économique durable, tout en assurant la capacité des générations futures à faire de même, en n’excédant pas la capacité de la nature à se régénérer ». En d’autres termes, il s’agit de « permettre un développement qui réponde aux besoins d’aujourd’hui sans porter préjudice à la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins « .
Le développement durable repose sur le principe d’une bonne intendance et responsabilité dans l’utilisation et la gestion des ressources, ainsi que la réalisation d’un équilibre entre la croissance économique, les développements technologiques, et les considérations environnementales. Le succès du développement durable est une préoccupation majeure des entrepreneurs de la prochaine génération et les « zentrepreneurs » (voir SFM Vol. I, pp. 66-73).
Le développement vraiment durable ne se limite pas à la simple survie, il implique aussi la capacité à s’épanouir en tant qu’individu, en tant qu’équipe ou organisation. La survie signifie « continuer à vivre ou à exister en dépit d’un accident ou d’une épreuve » ou « réussir à continuer à vivre dans des circonstances difficiles ». Le mode survie implique une lutte pour maintenir le statu quo, mais nous ne sommes pas nécessairement en croissance ou prêts à le faire. Prospérer signifie « grandir ou se développer » de façon correcte ou vigoureuse ; ou s’épanouir. Ainsi, pour prospérer, nous devons nous adapter de façon dynamique à notre environnement en utilisant les ressources avec sagesse et en nous préparant à l’avenir.
Pour passer d’un mode de survie à un mode dans lequel nous prospérons, les cartes mentales de qui nous sommes et de ce qui est possible pour nous dans le monde doivent s’élargir et nous devons percevoir les anciennes limites d’une toute nouvelle façon. Ce qui exige de sortir de notre ancienne carte mentale et de sortir des sentiers battus, d’apprendre au niveau de ce que l’anthropologue Gregory Bateson appelait l’apprentissage de niveau IV – la création de quelque chose de « complètement nouveau ». Un tel état génératif qui « inclut et transcende » nos connaissances et notre conscience antérieures, et qui constitue un élément clé de notre capacité à faire preuve de résilience et à rester en forme pour l’avenir. L’intégration de ce changement d’état d’esprit quand il est ajouté aux compétences de leadership, élève le leadership à un nouveau niveau que l’on peut appeler le « leadership conscient ».
Comme nous l’avons vu plus haut, les compétences de base du leadership consistent à exprimer une vision, à influencer les autres pour obtenir des résultats, à encourager la coopération en équipe et à donner l’exemple. Les leaders conscients renforcent ces compétences par leurs qualités d’être suivantes : a) Authenticité ; b) Intelligence émotionnelle ; c) Intentionnalité ; d) Responsabilité. Le leadership conscient nécessite la mise en œuvre de nombreuses pratiques telles que :
- La formulation et la communication d’une vision significative et inclusive pour toutes les parties prenantes.
- La focalisation sur une finalité plus vaste.
- L’influence par l’inspiration.
- L’équilibre entre l’intérêt personnel et le bien commun, en soi et chez les autres.
- Le respect et l’intégration de perspectives multiples.
- La conduite par l’exemple (donner l’exemple).
- La pratique d’un leadership de soi conscient et une réflexion sur les leçons tirées de l’expérience.
Ce qui caractérise les leaders conscients (état d’esprit, compétences et actions menées) est très complémentaire des caractéristiques clés des entrepreneurs de la nouvelle génération. Si tous les entrepreneurs qui réussissent sont aussi des leaders efficaces, tous les leaders compétents ne sont pas nécessairement des entrepreneurs. Le leadership est donc un ensemble d’aptitudes distinctes, mais qui se chevauchent et se complètent par rapport aux caractéristiques des entrepreneurs de la nouvelle génération.
Une modélisation du leadership conscient
Le processus de Modélisation des Facteurs de Succès (SFM ou Success Factor Modeling) a pour but de discerner les caractéristiques et les capacités clés partagées par des entrepreneurs, leaders, et de les traduire en modèles, outils et compétences spécifiques utilisables par d’autres pour augmenter considérablement leurs chances de réussir.
Avec le SFM, on cherche à créer une carte instrumentale – une carte qui s’appuie sur une variété d’exercices, de formats et d’outils permettant aux gens d’appliquer les facteurs modélisés afin d’atteindre des résultats clés dans le contexte choisi. Le modèle de base du SFM est le suivant : notre état d’esprit – qui est constitué de notre état intérieur, de notre attitude et de nos processus de pensée – détermine nos actions et ce que nous faisons (comportements externes) et le type de mesures adoptées dans une situation donnée. Ces actions, à leur tour, créent des résultats dans le monde extérieur qui nous entoure.
Une prémisse clé de la modélisation des facteurs de réussite est que l’atteinte des résultats souhaités dans notre environnement exige un état d’esprit approprié afin de produire les actions nécessaires et appropriées.
Les quatre résultats attendus par les leaders conscients
Dans une entreprise qui réussit, les aptitudes du leader sont focalisées sur l’obtention de quatre résultats organisationnels fondamentaux :
1 – Obtenir des résultats
Tout leadership efficace est orienté vers l’atteinte d’un résultat et il est évalué sur l’obtention de ce résultat. Le leadership consiste essentiellement à influencer les autres pour atteindre les résultats souhaités, c’est-à-dire à les diriger vers quelque chose. « Les leaders communiquent avec d’autres leaders par leurs réalisations ». Ainsi, le vrai leadership est moins une question d’autorité acquise par une position hiérarchique ou un statut, que d’une autorisation donnée aux autres à exprimer leurs compétences. Pour obtenir des résultats, il faut de la détermination personnelle, une capacité à habiliter les autres, et une recherche continue d’amélioration.
Pour les entrepreneurs de la nouvelle génération, les résultats à atteindre correspondent aux catégories suivantes : Construire une entreprise qui réussit de façon et durable ; Contribuer à la société et à l’environnement ; Grandir personnellement et spirituellement ; Soutenir le bien-être émotionnel et physique de soi et des autres ; Partager des visions et des ressources avec une communauté de pairs afin d’ouvrir de nouvelles possibilités.
2 – Promouvoir le changement
Le changement est une réalité de la vie. Le changement est à la fois la source et le résultat de toutes les interactions au sein d’un système. Dans un système dynamique, « la seule constante est le changement ». Les capacités à promouvoir et à gérer le changement sont nécessaires à la fois à la survie et à la croissance. Ainsi, la capacité à innover, à s’adapter et à s’ajuster est essentielle à la survie et à la croissance de toute entreprise ou organisation. Cela nécessite le développement et le renforcement d’une vision et d’un esprit d’entreprise au sein de l’entreprise. La promotion d’un changement productif exige du leader la capacité à concevoir et à exprimer une vision, la capacité à s’efforcer d’améliorer et de partager les connaissances et les ressources de façon efficace.
3 – Développer les personnes
Les leaders et les entrepreneurs obtiennent des résultats et créent des changements positifs grâce aux efforts des personnes avec lesquelles ils travaillent. Les personnes représentent la ressource la plus précieuse de toute entreprise, mais pour obtenir des résultats et gérer les changements de façon constante, ces personnes doivent grandir et se développer. Le développement des personnes vient de la capacité du leader à les motiver et à les responsabiliser, à les encourager à travailler ensemble en collaboration et à développer leur potentiel individuel par le biais du coaching.
4 – Réaliser les valeurs
Dans une organisation, les valeurs forment une sorte de cadre non physique qui entoure toutes les interactions des personnes au sein du système. Les valeurs et les croyances connexes déterminent la façon dont les événements et l’information sont interprétés et acquièrent un sens. Les valeurs sont donc la clé de la motivation et de la culture d’une organisation humaine. Les valeurs et les croyances partagées constituent le « ciment » qui unit les membres d’une organisation ou d’une équipe efficace. Ces valeurs et croyances forment « l’ADN » de l’entreprise. Steve Jobs disait que l’excellence, la facilité d’utilisation et le « design génial » étaient la « raison d’être » d’Apple. La réalisation des valeurs est favorisée par la capacité du leader à agir de façon cohérente et à être un exemple de ce qu’il veut obtenir, et à encourager constamment les autres à le faire aussi par le partage et le coaching.
Les quatre actions fondamentales des leaders efficaces
Les résultats attendus dans le jeu extérieur sont atteints grâce à des actions extérieures appropriées. Les actions comportementales les plus fondamentales mises en œuvre par les leaders qui réussissent sont : l’habilitation, le coaching, le partage et l’étirement.
1 – L’habilitation
Elle consiste à promouvoir l’expression du potentiel individuel (encourager l’autonomie, la prise de responsabilité et l’autorité) afin d’obtenir des performances plus efficaces, individuellement et en coopération avec les autres. L’habilitation (empowerment) implique la capacité à faciliter les conditions qui permettent aux individus de mieux s’exprimer, de reconnaître la valeur de leur travail et de stimuler leur croissance personnelle et professionnelle ainsi que leur estime de soi. L’habilitation est nécessaire pour obtenir des résultats et développer les gens.
« Chacun a une pancarte invisible accrochée à son cou qui dit : « Faites-moi sentir que je suis important. N’oubliez jamais ce message lorsque vous travaillez avec les gens.« Mary Kay Ash – Mary Kay Cosmetics
« Une entreprise est simplement un groupe de personnes. Et en tant que leader, il faut savoir écouter, savoir motiver, savoir louer et rechercher ce qu’il y a de mieux chez les gens. Les gens ne sont pas différents des fleurs. Si vous arrosez les fleurs, elles fleurissent et si vous louez les gens, ils fleurissent. Et c’est là une caractéristique essentielle d’un leader. »Richard Branson – Fondateur du groupe Virgin
2 – Le coaching
Il consiste à aider les gens à développer leurs compétences et à donner le meilleur d’eux-mêmes. Des coachs efficaces aident les individus à se fixer des objectifs clairs et les aident à les atteindre en leur offrant conseils et feedbacks et en étant un bon exemple ou un modèle à suivre. L’objectif du coaching est d’aider les gens à développer leur confiance et leurs compétences et à intérioriser et mettre en œuvre pleinement leurs valeurs et leurs capacités. Le coaching est essentiel au développement des personnes et à la réalisation des valeurs.
« Pour créer une équipe performante, nous devons remplacer les activités de management habituelles comme la supervision, la vérification, le suivi et le contrôle par de nouveaux comportements comme le coaching et la communication. » Ray Smith – PDG, Bell-Atlantic
« Chaque personne a tellement de pouvoir à l’intérieur d’elle-même que ce pouvoir a besoin d’être libéré. Parfois, ils ont juste besoin d’un petit coup de pouce, d’une petite direction, d’un peu de soutien, d’un peu de coaching, et les plus grandes choses peuvent arriver« . Pete Carroll – entraîneur-chef de la NFL.
3 – Le partage
Il implique l’échange d’informations et de savoir-faire. Il repose sur la diffusion des connaissances et la promotion du dialogue entre les personnes. Pour le leader, le partage consiste à définir la vision, les valeurs et les objectifs de l’entreprise et à clarifier les « règles du jeu ». Le partage fait également appel à la capacité à faire participer les personnes à l’atteinte des objectifs, y compris la participation à des réunions au cours desquelles des idées et informations sont échangées, afin de parvenir à une véritable collaboration et à un véritable consensus en ce qui concerne les objectifs, les résultats et les actions. Un partage efficace résulte de l’expression d’une vision claire et d’un accès facile à des ressources qui appuient les changements nécessaires pour réaliser cette vision. Le partage est nécessaire à la réalisation des valeurs et à la promotion du changement.
« Partagez vos connaissances. C’est un moyen d’atteindre l’immortalité« . Dalaï Lama XIV
« Le partage de l’information, c’est le pouvoir. Si vous ne partagez pas vos idées, les gens intelligents ne peuvent rien y faire et vous resterez anonyme et impuissant ». Vent Cerf Développeur de DARPA Net, « Chief Internet Evangelist » pour Google, Inc.
4 – L’extension (Stretching)
Il implique la capacité à remettre en question les habitudes établies, d’innover et de prendre des risques afin de s’améliorer continuellement. L’extension exige aussi la volonté d’essayer de faire plus avec des ressources limitées et d’obtenir des résultats plus rapidement, à moindre coût et de meilleure qualité. Ainsi, l’extension consiste à « repousser les limites de l’enveloppe », à inspirer les autres à l’action, à s’efforcer d’en faire plus et à aller au-delà des limites du statu quo et de l’acceptable. Des extensions sont nécessaires à la promotion du changement et l’obtention de résultats.
« Quand vous essayez de faire la différence, quand vous essayez de faire quelque chose de différent, il va y avoir ce moment instinctif : « Est-ce que c’est juste ? Est-ce que ce n’est pas juste ? Si vous n’avez pas de doute, c’est que vous ne poussez pas les limites assez loin ». Tony Fadell – Nest
« La passion de l’extension de soi et la capacité à s’y tenir ; même (ou surtout) quand ça ne va pas bien ; est la marque de l’état d’esprit de la croissance ». Carol S. Deck – Auteur de Mindset : la nouvelle psychologie du succès.
Les neuf qualités clés de l’état d’esprit des bons leaders
Si les quatre actions fondamentales de leadership se rapportent à ce que les leaders font de différent pour obtenir des résultats extérieurs, les qualités du leadership se rapportent à ce qui constitue l’état d’esprit du leader et des qualités internes qui y sont associées. Les actions de leadership définissent les comportements extérieurs des leaders ; les qualités de leadership définissent les processus internes et l’état d’esprit qui organise ces actions.
Selon le modèle SFM de leadership de l’AFD, neuf qualités intérieures fondamentales composent l’état d’esprit des leaders qui réussissent. Rien de surprenant si ces qualités se recoupent dans une certaine mesure avec celles qui constituent l’état d’esprit des entrepreneurs de la nouvelle génération qui réussissent. Il y a cependant un certain nombre d’autres qualités qui sont essentielles et uniques à un leadership conscient et réussi.
Les leaders efficaces mènent à bien les quatre actions suivantes : habilitation, coaching, partage et extension au travers de leur passion, vision, ambition, détermination, ouverture d’esprit, cohérence, motivation et générosité et l’exemplarité.
1 – La passion
Elle consiste à trouver ce à quoi vous tenez profondément et pour lequel vous avez du talent de poursuivre ce but de tout votre cœur. La passion vient d’une totale connexion avec soi-même, avec son identité la plus profonde, et de la découverte de ce qui nous apporte enthousiasme et énergie. Il s’agit de relier ce qui vous tient à cœur à ce que vous faîtes. À l’instar de son rôle dans l’entrepreneuriat de la nouvelle génération, la passion est à la base de toutes les autres qualités clés du leadership.
« Les gens disent qu’il faut avoir beaucoup de passion pour ce que l’on fait et c’est tout à fait vrai. Et la raison en est que c’est tellement difficile que si vous ne le faites pas, toute autre personne rationnelle abandonnerait. C’est vraiment difficile et il faut le faire sur une longue période de temps. Donc, si vous ne l’aimez pas (votre activité), si vous ne vous amusez pas à le faire, et si vous ne l’aimez pas vraiment, vous allez abandonner ». Steve Jobs
« Sans passion, vous n’avez pas d’énergie. Sans énergie, vous n’avez rien ». Buffet Warren – Berkshire Hathaway
2 – La vision
Elle consiste à se fixer et rester concentré sur l’ensemble de la situation et les objectifs à long terme. La vision consiste à voir au-delà du présent, à imaginer les possibilités futures et à définir clairement ses ambitions, en adoptant des plans à long terme et une vision holistique. La vision fournit la motivation pour s’étendre et partager au service de la promotion du changement.
« Tous les individus qui réussissent, hommes et femmes, sont de grands rêveurs. Ils imaginent ce que pourrait être leur avenir, idéal à tous points de vue, puis ils travaillent tous les jours à la réalisation de leur vision lointaine, de cet objectif ou de ce but ». Brian Tracy – La psychologie de la réussite
« Les bons chefs d’entreprise créent une vision, articulent la vision, s’approprient passionnément la vision et la mènent sans relâche à son terme ». Jack Welch – Ancien PDG, General Electric
3 – L’ambition
Elle consiste à avoir « un fort désir de faire ou d’accomplir quelque chose ». L’ambition consiste à orienter ses actions vers l’obtention de résultats particuliers ; à maintenir un haut niveau d’implication vers leur réalisation. L’ambition vient de notre désir inné de croissance et de maîtrise et elle implique l’engagement à travailler concrètement et efficacement, en visant à atteindre un niveau d’excellence. L’ambition unit les actions d’extension et d’habilitation et les oriente vers l’obtention de résultats.
» Des attentes élevées sont la clé de tout ». Sam Walton – Wal-Mart
« Restez à l’écart des gens qui essaient de déprécier vos ambitions. Les petites personnes font toujours cela, mais les gens vraiment géniaux vous font sentir que vous aussi, vous pouvez devenir grand ». Mark Twain
4 – La détermination
Elle consiste à être résolu et ferme dans sa mission et son but. La détermination favorise la volonté de prendre des risques et de tenter de nouvelles solutions. C’est l’expression d’une implication émotionnelle dans l’atteinte du résultat souhaité, c’est-à-dire l’acte de « d’y mettre son cœur ». La qualité de la détermination est essentielle à l’extension.
« Votre travail va occuper une grande partie de votre vie, et la seule façon d’être vraiment satisfait est de faire ce que vous croyez être un grand travail…. Nous sommes tout simplement enthousiasmés par ce que nous faisons ». Steve Jobs – Apple Inc.
« Les deux choses sur lesquelles nous nous concentrons vraiment chez nous et les autres, semblent simples, mais elles finissent par être très difficiles : le courage et le génie. Le courage, on en parle beaucoup parce que les individus peuvent l’apprendre. Le courage, qui consiste à ne pas abandonner face à l’adversité et à être absolument déterminé à réussir est quelque chose pour lequel vous pouvez vous forcer. Cela peut être très douloureux, mais vous pouvez vous forcer à le faire. L’aspect génie est plus difficile à forcer. Le courage sans le génie ne vous mènera peut-être pas là où vous voulez aller, mais le génie sans le courage ne vous mènera certainement pas là où vous voulez aller. » Marc Andreessen – Andreessen Horowitz
5 – L’ouverture
Elle consiste à communiquer pour partager. L’ouverture vient de la curiosité et de la disponibilité aux nouvelles idées. Elle exige d’avoir foi en l’autre et de développer l’estime et le respect réciproques. L’ouverture est la qualité clé nécessaire au partage.
« On retrouve souvent chez la plupart des entrepreneurs l’envie de garder leur idée près d’eux et de n’en parler à personne parce qu’elle est si spéciale. C’est presque toujours une erreur. C’est une erreur parce que votre véritable avantage concurrentiel n’est pas d’avoir eu cette idée géniale qui est enfermée dans votre placard, qui peut être pertinente ou pas et pour laquelle vous n’avez aucune idée de ce qu’elle vaut. Votre avantage concurrentiel réel est votre capacité à rassembler de l’intelligence autour de l’idée pour savoir si elle fonctionne ou pas, à constituer la bonne équipe, à faire les bons apprentissages, et surtout à se mettre en mouvement ». Reid Hoffman – LinkedIn
« Une autre qualité des bons leaders et entrepreneurs qui me semble importante est d’avoir l’esprit flexible, ou ouvert d’esprit. Je ne dis pas que vous ne devriez pas avoir une vision pour votre idée ou votre produit, mais vous devez être ouvert aux changements ». Jessica Livingston – Y Combinator.
6 – La cohérence
Elle consiste à être fidèle à ses paroles par ses actions (c.-à-d. « passer de la parole aux actes « ). La cohérence consiste à adhérer à ses valeurs et à ses croyances et à agir de façon éthique et cohérente dans le temps. La cohérence est une qualité essentielle pour le coaching et le partage et elle est essentielle à la réalisation des valeurs.
« Penser, c’est facile. Agir est difficile. Agir comme on pense est le plus difficile ». Johann Wolfgang Von Goethe
« Le leadership, c’est faire ce qui est juste quand personne ne regarde ». George Van Altenburg
« Ceux qui ont la chance d’avoir le plus de talent ne sont pas nécessairement plus performants que les autres. Ce sont les gens qui assurent le suivi qui excellent ». Mary Kay Ash – Mary Kay Cosmetics
7 – La motivation:
Elle consiste à Investir de l’énergie dans l’action. La motivation, c’est le désir d’aller de l’avant, d’être « là » et de s’engager avec passion. Il s’agit de se connecter avec ses valeurs fondamentales et de se consacrer à ce que l’on a choisi de faire. La motivation, lorsqu’elle est mise en pratique par l’habilitation et le coaching, est la qualité essentielle du développement des personnes.
« Pour réussir, vous devez avoir votre cœur dans votre entreprise, et votre entreprise dans votre cœur ». Thomas Watson – Fondateur d’IBM
« Tu dois travailler dur pour les choses que tu aimes le plus ». Carol S. Deck – Auteur de Mindset : the New Psychology of Success.
« Le leadership est l’art d’amener quelqu’un d’autre à faire quelque chose que vous voulez faire parce qu’il ou elle veut le faire ». Dwight Eisenhower
8 – La générosité
Elle consiste à consacrer du temps et un engagement personnel afin de contribuer à la reconnaissance et au développement du potentiel des autres. C’est la qualité de disponibilité aux autres pour leur donner plus de temps ou plus de ressources que ce qui est strictement nécessaire ou attendu. La générosité est la première qualité requise pour l’habilitation.
« Mon but est de vivre ma vie de telle sorte que quand je meurs, quelqu’un puisse dire qu’elle s’en souciait ». Mary Kay Ash – Mary Kay Cosmetics
« Nous vivons dans un monde interdépendant. Chaque fois que vous coupez les opportunités de quelqu’un d’autre, vous réduisez vos propres horizons ». Bill Clinton
« Vous n’avez pas vécu aujourd’hui tant que vous n’avez pas fait quelque chose pour quelqu’un qui ne pourra jamais vous rembourser ». John Bunyan
9 – L’exemplarité
Elle consiste à fournir un modèle de référence crédible et fiable à suivre. Le fait d’être un exemple se rapporte à la congruence entre « message » et « messager », en proposant des suggestions qui démontrent comment tirer les leçons de l’expérience. Le désir de fournir un bon exemple est le fondement de l’action du coaching.
« Si vous savez exactement ce que vous voulez être, vous devez passer autant de temps que possible avec des gens qui le sont déjà ». Gary Vaynerchuk, Bibliothèque du vin
« Dans le leadership, les gens vous regardent et acquièrent de la confiance, en voyant comment vous réagissez. Si vous avez confiance, ils ont confiance ». Tom Landry – Entraîneur-chef de la NFL…..
« C’est bien mieux de fréquenter des personnes meilleures que vous. Choisissez des associés dont le comportement est meilleur que le vôtre et vous irez dans cette direction ». Warren Buffet – Berkshire Hathaway.
Commentaires
Conscious Leadership and Resilience est le troisième volume d’une série d’ouvrages sur la Modélisation des facteur de Succès (SFM), une méthodologie développée à l’origine par Robert Dilts et son défunt frère John Dilts (voir SFM Vol. II, pp. 236-246) afin d’identifier, de comprendre et d’appliquer les facteurs critiques de réussite qui motivent et soutiennent des personnes, groupes et organisations exceptionnels.
Le Success Factor Modeling™ est fondé sur un ensemble de principes et de distinctions qui sont particulièrement bien adaptés à l’analyse et la distinction des schémas cruciaux en matière de pratiques d’entreprises et de compétences comportementales utilisés par des individus, des équipes et des entreprises efficaces pour atteindre les résultats souhaités. Le processus SFM™ sert à établir des distinctions sur les caractéristiques et les capacités clés partagées par des entrepreneurs, des équipes et des chefs d’entreprise, puis à définir des modèles, des outils et des compétences spécifiques qui peuvent être utilisées par d’autres pour augmenter considérablement leurs chances d’avoir un impact et de réussir.
L’objectif du processus SFM est de créer une carte instrumentale – une carte qui s’appuie sur une variété d’exercices, de formats et d’outils permettant aux gens d’appliquer les facteurs modélisés afin d’atteindre des résultats clés dans le contexte choisi. Pour ce faire, SFM applique le modèle de base suivant :
- Notre état d’esprit – qui est constitué de notre état intérieur, de notre attitude et de nos processus de pensée – produit des actions comportementales extérieures.
- Les actions. Notre état d’esprit détermine ce que nous faisons, les comportements et le les mesures spécifiques que nous prenons dans une situation donnée.
- Les résultats. Les actions menées créent à leur tour des résultats dans le monde extérieur.
Une prémisse clé de la modélisation des facteurs de réussite est que l’atteinte des résultats souhaités dans notre environnement exige un état d’esprit approprié afin de produire les actions nécessaires et appropriées.
Un article issu du site de l’excellent Institut Repère