Quatre conseils pour poursuivre son chemin dans le lâcher‐prise

La vie est comme une tarte au citron meringuée, affirme Christophe Bourgois-Constantini, auteur du livre « Les 100 meilleurs exercices d’autocoaching* ». Voici ses quatre recommandations pour reprendre le contrôle de votre vie.

Vivez chaque seconde, chaque minute du présent dans l’ici et maintenant. Apprenez à vous abandonner ! (Getty Images / Westend61)

Je souhaiterais insister sur quatre idées forces ou postures.

1. La différence fondamentale entre vouloir atteindre un but, et le viser

Ce que les Grecs anciens appelaient le telos et le skopos. Le telos consiste à travailler en permanence sur la compréhension de ce que nous sommes. Une activité spirituelle « interne », dans le discernement de ce qu’il y a de bon pour nous, dans l’acceptation de notre entièreté, de nos qualités comme de nos défauts, dans le ressenti.

Dans cette joie que prônait Spinoza de partir à la découverte de soi‐même, car c’est l’ignorance de ce que nous sommes et la méconnaissance de nos démons intérieurs qui génèrent la peur. C’est dans l’accueil des émotions , telles qu’elles viennent, que réside la relation. La vraie volonté de puissance n’est pas ailleurs. Il s’agit d’arrêter de se traiter avec violence face à l’échec et de le faire avec douceur. Le telos est l’élément fondateur du chemin.

Le skopos, c’est le but qu’il convient de viser, certes, mais pas de vouloir atteindre à tout prix. D’abord, parce que nous n’en avons pas le contrôle, ensuite, parce qu’en le désirant, nous sommes déjà dans une anticipation du futur (si je pense à ma flèche qui doit atteindre absolument la cible, je ne suis plus dans le présent). C’est en faisant abstraction de cette attente‐là que nous arriverons à atteindre le but, s’il doit être atteint. Car l’essentiel n’est pas là.

2. Ce que vous faites comme activité principale, ou comme métier, est juste un outil, et non une finalité

Trop de gens pensent que la leur se trouve dans la profession qu’ils exercent. Non. Mille fois non. Un métier doit être considéré juste comme un moyen de grandir, comme tant d’autres. C’est un élément de plus sur votre chemin de compréhension de qui vous êtes. Il convient de toujours chercher la « big picture », la globalité de ce que vous accomplissez depuis que vous êtes venus au monde. Repoussez l’élephant !

3. Arrêtez de tout vouloir contrôler ou tout prévoir

Nous voulons à tort tout maîtriser. Or, nous ne contrôlons rien, ou si peu. La plupart des événements positifs de votre vie sont arrivés lorsque vous vous y attendiez le moins. Souvenez‐vous‐en ! Votre mauvais ego vous fait croire que c’est dû à votre action, mais il n’en est rien. Vous pouvez bien sûr vous mettre dans une position de tout mettre en oeuvre pour réussir, mais ce qui déterminera la réussite ne dépendra pas de vous. Vivez chaque seconde, chaque minute du présent dans l’ici et maintenant. Apprenez à vous abandonner !

4. Cessez de vous victimiser et de reporter toujours la faute sur l’autre

La vie en somme est comme une tarte au citron meringuée, dessert préféré des Français, et image que j’utilise dans les conférences : la pâte est une ligne horizontale, le chemin optimal de la connaissance de soi à atteindre et le sujet de toute une vie, que l’on tangente sans jamais l’atteindre, sauf pour quelques personnalités exceptionnelles, les « sages » de ce monde. La couche de citron autorise à la réaction : oui nous avons le droit de ne pas être satisfaits, de nous défendre, d’être malheureux. Par contre, la meringue, lieu de la surréaction, est interdite.

C’est dans cette couche blanche que se nichent nos névroses que l’univers titille d’un malin plaisir. Jusqu’à cette première lumière qui était venue fendre mon armure, je n’avais eu de cesse de surréagir (la meringue) aux événements qui se présentaient.

Et ce qu’il y a de formidable, c’est que dans sa grande sagesse, « l’univers » ne vous lâche pas et vient régulièrement tester vos progrès.

Chez moi, c’est à peu près tous les trois ans… C’est la fameuse vertu des contraintes : chaque difficulté, chaque mauvaise nouvelle sont des cadeaux de la vie pour se réinventer et poursuivre son chemin dans le lâcher‐prise.

*Ce texte est extrait des « 100 meilleurs exercices d’autocoaching » publié aux éditions Diateino, 183 pages, 18 euros.

Christophe Bourgois-Constantini est l'auteur des « 100 meilleurs exercices d'autocoaching » paru aux Editions Diateino.

Christophe Bourgois-Constantini est l’auteur des « 100 meilleurs exercices d’autocoaching » paru aux Editions Diateino.DR/Diateino

L’auteur

Christophe Bourgois Costantini est coach (HEC). Il accompagne des personnalités (entreprise, sport et politique) et voyage dans le monde pour détecter les Best-Practices. C’est son 3e livre sur le développement personnel. Son premier ouvrage, « Vous êtes 10 fois plus intelligent que vous ne l’imaginez ! » (Editions First), s’est vendu à plus de 10.000 exemplaires. Il est également conférencier, intervenant en écoles de management et la réinsertion post-carcérale.

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