STEPHANE DE GROODT « Il ne faut pas se travestir pour plaire aux autres, il faut être soi. »

À un moment donné, j’ai assumé le fait d’être comme j’étais. J’en parle d’ailleurs dans mon bouquin : il ne faut pas essayer de ressembler à quelqu’un d’autre. On peut s’inspirer de quelqu’un, mais il ne faut pas vouloir être lui. Il faut être soi. Cependant, c’est un long chemin que de se convoquer, de s’accepter et de s’entendre avec soi-même. Je le dis aussi dans ce livre : très vite, j’ai décidé d’être copain avec moi-même, d’être très ami avec moi. Si je m’entends bien avec moi, je vais pouvoir mieux m’entendre avec les autres. C’est une forme d’épanouissement personnel.

Mais cela a mis du temps à comprendre tout ça, à me trouver — lui et moi, je veux dire nous — pour les gens qui suivent.

Et effectivement, il y a cet éternel recommencement. Vous savez, vous prenez un chef trois étoiles : le matin, sa casserole est vide, il n’a pas les étoiles. Donc il doit tout recommencer chaque jour. C’est comme ça que j’envisage les choses : recommencer en permanence. Après, je suis un éternel insatisfait, vous l’aurez compris, mais cela ne me déplaît pas.

Ce qui me plaît aujourd’hui, en me retournant sur mon parcours, c’est que pendant des années, on ne voulait pas de moi parce que je racontais des choses bizarres, dyslexiques, que je mettais les mots à l’envers, que j’étais déjà dans un univers absurde. Et pour toutes ces raisons, un jour, cela a fonctionné… pour les mêmes raisons que cela n’avait pas fonctionné auparavant. C’était très gratifiant.

C’est ce que j’essaie de dire aux plus jeunes : rester soi-même, même si cela ne fonctionne pas dans un premier temps. Surtout, ne pas se travestir pour essayer de plaire à l’autre. Il s’agit d’être cohérent avec soi-même.

Rechercher

Suggestions