Gwynne Shotwell : SpaceX’s plan to fly you across the globe in 30 minutes

Tout dans cette interview de G. Shotwell (la bien nommée DG de SpaceX), est passionnant. Il y a bien sur ces défis technologiques incroyables que propose SpaceX.

Mais le moment qui a retenu mon attention est celui (à 7mn12) où elle explique comment, en tant que « manager intermédiaire », elle use de 2 solutions pour jouer le mieux possible son rôle entre son patron, Elon Musk, et ses équipes. Et depuis qu’elle pratique cela… elle a moins de stress et ses équipes aussi !

Quel est le ratio de conversion entre le temps d’Elon et le temps réel ?

GS : Vous me mettez dans une position difficile. Je vous en remercie. Il n’y a aucun doute qu’Elon est très agressif dans ses délais, mais franchement, cela nous pousse à faire les choses mieux et plus vite. Je crois que tout le temps et tout l’argent du monde ne produisent pas la meilleure solution, mettre cette pression à l’équipe pour avancer vite est très important.

On dirait que vous jouez un rôle intermédiaire clé. Il fixe ces objectifs fous qui font leur effet, mais qui, dans d’autres circonstances, pourraient faire exploser une équipe ou imposer des attentes impossibles. On dirait que vous avez trouvé un moyen de dire « Oui, Elon », puis de réaliser cela de façon acceptable à la fois pour lui et votre entreprise, pour vos employés.

GS : Il y a deux prises de conscience importantes pour cela. D’abord, quand Elon dit quelque chose, vous devez marquer une pause et ne pas lâcher immédiatement : « C’est impossible » ou « Pas moyen que nous le fassions. Je ne sais pas comment. » Vous vous taisez, vous y réfléchissez et trouvez un moyen de réaliser cela. L’autre chose dont je me suis rendu compte rendait plus difficile ma satisfaction professionnelle. J’ai toujours eu l’impression que mon boulot était de prendre ses idées, de les transformer en objectifs pour l’entreprise, de les rendre atteignables, et de détourner l’entreprise de cette pente raide, confortablement. J’ai remarqué qu’à chaque fois que nous y arrivions, et que nous nous retournions, que les gens étaient à l’aise, alors Elon lancait quelque chose et soudain, nous n’étions plus à l’aise, nous remontions à nouveau cette pente raide. Mais, un jour, j’ai réalisé que c’est son travail à lui, et que mon travail est que l’entreprise soit presque à l’aise afin qu’il puisse nous pousser, nous remettre sur la pente, alors j’ai beaucoup plus aimé mon travail, au lieu d’être toujours frustrée.

CA : J’ai estimé que le ratio de conversion du temps d’Elon à votre temps est un facteur deux, en suis-je loin ?

GS : Ce n’est pas si mauvais mais c’est vous qui l’avez dit, pas moi !!!

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