La gouvernance des PME & ETI, levier de confiance et de performance

Le terme de « gouvernance » est régulièrement utilisé pour évoquer des situations très différentes et souvent pour évoquer des échecs ou des scandales. Bpifrance Le Lab a souhaité travailler sur ce sujet appliqué aux PME et ETI, pour comprendre ce que recouvrait ce concept et formuler des recommandations pour les dirigeants. Qu’est-ce qu’une gouvernance ? Existe-il une bonne gouvernance ? Si oui, quelle est-elle ? Comment la mettre en œuvre ? Etc. Autant de questions que tout dirigeant d’entreprise, de la plus petite à la plus grande, se pose sans forcément les formaliser de cette façon. Les questions posées sont plutôt les suivantes : comment penser le long terme, la stratégie ? Comment prendre les meilleures décisions, encore plus quand elles engagent l’ensemble de l’entreprise ? Comment impliquer les collaborateurs (pas seulement les membres de la direction) ? Comment créer de la transversalité ? Etc.

Pour répondre à ces questions, nous avons interrogé près de 1 500 dirigeants de PME et ETI et en avons rencontré une vingtaine, ainsi que des chercheurs et des experts. Nous avons ainsi pu dresser un tour d’horizon de la réalité de la gouvernance dans ces entreprises.

Notre définition de la gouvernance :

Pour Bpifrance Le Lab, la gouvernance est un système visant à élaborer, valider et mettre en oeuvre des décisions stratégiques, en s’appuyant sur un socle de valeurs, au service de la vision de l’entreprise.

Les messages clés de l’étude :

88 % des dirigeants de PME-ETI estiment que la gouvernance est un levier décisif pour la performance de leur entreprise.

Nous voyons donc que la notion de gouvernance jouit d’une image très positive auprès des dirigeants de PME-ETI. Malgré la complexité du terme et ses connotations parfois négatives, 84 % des dirigeants de PME/ETI sont intéressés, voire très intéressés par la gouvernance.

Les réflexions et prises de décisions collégiales assurent des débats d’idées fructueux et un partage bénéfique des pouvoirs

72 % des dirigeants de PME/ETI affirment chercher à ouvrir systématiquement un débat d’idées pour bousculer leurs certitudes, au moment de prendre des décisions stratégiques. En parallèle, seules 66 % des PME/ETI sont dotées d’un comité de direction et 30 % d’un conseil d’administration. La question de la collégialité et la mise en place d’instances apparaît dès lors décisive pour améliorer la pertinence des prises de décisions stratégiques et opérationnelles ainsi que pour limiter les effets pervers de la concentration des pouvoirs.

La gouvernance, ce n’est pas que des instances

La gouvernance peut prendre corps dans des conseils, des comités et des organigrammes, mais elle dépasse largement ce seul cadre formalisé. Si le sujet est souvent rattaché aux instances dirigeantes et au contrôle des actionnaires, ce raccourci ne doit pas masquer les multiples facettes et les différentes parties prenantes de la gouvernance qui méritent d’être analysées par l’ensemble des dirigeants.

Dirigeants de PME/ETI : tous concernés par le sujet de la gouvernance !

Aucune taille critique n’est nécessaire pour s’intéresser à la gouvernance puisque ce sujet concerne tous les dirigeants d’entreprise tenus de prendre des décisions. Même ceux qui n’ont jamais réfléchi à leur gouvernance évoluent dans un système sommaire sans le savoir. Le rôle de chaque dirigeant est alors d’interroger les enjeux propres à son organisation pour établir un système de gouvernance adapté, performant et équilibré. Il n’existe pas un modèle unique de gouvernance mais nous estimons que cinq piliers sont toutefois indispensables à une gouvernance équilibrée pour toutes les entreprises.

La gouvernance est avant tout une question d’état d’esprit du dirigeant

Les systèmes de gouvernance équilibrés trouvent leur origine dans un travail sur soi et une ouverture d’esprit du dirigeant. Sans meilleure connaissance de soi et sans écoute attentive des avis contraires aux siens, le dirigeant de PME/ETI peut nuire à sa gouvernance et à la pérennité de son entreprise. Dans le pire des cas, il peut ainsi vouloir décider de tout, ne jamais prendre en considération ses contradicteurs, et prendre le risque de vivre dans l’« auto-illusion » d’une gouvernance déjà optimisée.

La participation et l’engagement des collaborateurs : leviers indispensables d’une gouvernance équilibrée

57 % des dirigeants de PME/ETI estiment que leur entreprise appartient autant à ses actionnaires qu’à ses collaborateurs. Dans ce contexte, ces chefs d’entreprise organisent entre managers et managés la co-construction des prises de décisions opérationnelles dans 61 % des cas et la participation des collaborateurs aux décisions stratégiques dans 56 % des cas.

Cinq piliers pour une gouvernance efficace et équilibrée :

Elaborer une vision du futur désirable de son entreprise et bâtir une stratégie adaptée

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Travailler sur soi pour « combler ses angles morts »

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Favoriser des prises de décision collégiales (notamment via des instances dédiées)

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Créer une culture de la délégation et fluidifier la circulation de l’information

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Impliquer les collaborateurs et faire converger les intérêts des parties prenantes de l’entreprise

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Un article paru sur le site de BPI France Le Lab

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